Éloge

Séance du 8 octobre 2020

Eloge de S.E le président Mario Soares

Cet éloge est prononcé par le contre-amiral François Bellec, ancien président de l’Académie de marine, membre associé de l’Acaemia de Marinha portugaise.


Au-delà d’un hommage respectueux de notre Académie à l’un de ses plus illustres membres associés, prononcer l’éloge de S.E. le président Mário Soares, c’est aussi saluer à travers sa personnalité hors du commun le Portugal, qu’une amitié culturelle et une estime réciproque lient de longue date à la France. Depuis son arrivée aux affaires en 1974 jusqu’à ses derniers jours, le destin du président Soares s’est en effet confondu avec celui du Portugal pendant 43 ans. Mais en réalité, il a incarné de tout son charisme pendant sept décennies d’engagement personnel l’aspiration démocratique, le rayonnement historique et culturel, et la vocation maritime profonde du Portugal. Bien peu d’hommes politiques, peu d’hommes d’État ont eu cette capacité, et mérité d’être qualifiés comme lui « d’autorité mondiale ». En témoignerait s’il en était besoin la soixantaine d’ordres nationaux dont il était haut dignitaire.


Mário Soares s’est inscrit dans la lignée des jalons fondateurs emblématiques de la nation portugaise. L’Infant Dom Henrique – que nous appelons Henri le Navigateur- inspirateur spirituel de l’invention lusitanienne de l’Atlantique. Vasco de Gama, dernier relayeur d’une épreuve de quatre-vingt-trois ans, de quatre générations d’efforts démesurés et de courage pour offrir la route maritime des Indes et l’art de naviguer à l’Occident. Luis de Camões, le chantre exalté de l’aventure lusitanienne, dont le long poème homérique Os Lusisdas raconte l’épopée des Descobrimentos, les Découvertes.


Le monument funéraire de Camões côtoie celui de Vasco de Gama dans l’église Santa Maria du monastère des Jerónimos de Belém, l’une des deux nécropoles royales avec le monastère de Batalha, parce que les Portugais savent bien que les poètes restent plus longtemps que les conquérants dans les cœurs du peuple. Alors, la nef de Santa Maria abrite également le tombeau de Fernando Pessoa, l’immense écrivain engagé, le poète mélancolique révélateur de l’âme du Portugal, pour qui, je le cite « La valeur des choses n'est pas dans leur durée, mais dans leur intensité. C'est pour cela qu'il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables. » Pour avoir offert des moments inoubliables à l’histoire du Portugal, Mário Soares est devenu un nouvel homme incomparable du panthéon lusitanien.

Dom Mário Primeiro comme l’appelaient affectueusement ses amis, s’est éteint le 7 janvier 2017 à 92 ans. En témoignage de la reconnaissance et du respect de la nation, il a été exposé à la ferveur de la population pendant trois jours de deuil national, dans une chapelle ardente dressée au monastère des Jerónimos. Des dizaines de milliers de Lisboètes ont applaudi son convoi funèbre jusqu’au caveau familial du cimetière de Prazeres où il a rejoint son épouse Maria de Jesus Barroso qu’il avait épousée le 22 février 1949 dans une prison politique. À la tristesse a succédé la saudade, cette nostalgie mélancolique intraduisible qui n’appartient qu’à l’âme lusitanienne : la présence de l’absence. Le décès du président Soares, le « père sentimental du Portugal » comme l’ont surnommé des leaders africains au temps des indépendances, fut bien une douleur irréparable, comme le fut en d’autres temps l’incroyable disparition du jeune roi Dom Sebasti?o Primeiro à la malheureuse bataille d’Alcácer-Quibir ou Ksar-el-Kébir au Maroc.


La vie du président Soares fut sans interruption, depuis son adolescence jusqu’au sommet de l’État, et même après sa présidence de la république, consacrée au retour du Portugal à la démocratie, et à son ancrage dans une Europe de progrès. Avant d’avoir la capacité d’agir, Mário Soares fut imprégné depuis son plus jeune âge par un idéal familial républicain militant dans un pays en ébullition. Le père de Mário, Jo?o Lopes Soares s’était depuis longtemps engagé en politique. Prosélyte de la république dans un Portugal historiquement monarchique, la personnalité rassurante de ce théologien catholique foncièrement laïc et socialiste l’avait fait accueillir avec enthousiasme dans la mouvance pro-républicaine. Une révolution ajouta le 5 octobre 1910 une nouvelle république à l’Europe qui était encore elle-même majoritairement monarchique. Le père de Mario Soares fut pendant quelques mois ministre des Colonies du premier gouvernement républicain, Il ne quitta plus la scène politique, élu député et nommé administrateur civil ou gouverneur de villes ou de régions soupçonnées de sympathies royalistes.

Une instabilité politique chronique due à la confrontation brouillonne de partis rivaux, ne pouvait maitriser une agitation sociale conséquence d’une gestion économique et budgétaire désastreuse, quand un complot transformé en coup d’État mit fin en 1926 au régime parlementaire. Né à Lisbonne le 7 décembre 1924, le petit Mário avait deux ans quand le gouvernement militaire du général Gomes da Costa suspendit la Constitution et fonda la Seconde République autrement dite plus explicitement Dictature nationale, alors que le Portugal s’enfonçait dans une crise économique sans précédent. Il avait quatre ans quand António de Oliveira Salazar, professeur d’économie à l’université de Coimbra, fut appelé aux fonctions de ministre des Finances, et huit quand Salazar, nommé Président du Ministère c’est-à-dire chef du gouvernement, durcit aussitôt le régime autoritaire en fondant un parti unique d’Union nationale. Une nouvelle Constitution lui conféra en 1933 les pleins pouvoirs. L’Estado Novo, était un régime autoritaire conservateur, catholique, anticommuniste et étroitement nationaliste. Trois ans plus tard, Jo?o Lopes Soares orienta son action vers la pédagogie et la jeunesse, en fondant en 1936 le College Moderno. Cet établissement privé d'enseignement laïc scolarisait - et scolarise encore - ses élèves depuis la maternelle jusqu’à la fin du secondaire, en leur inculquant les valeurs morales de tolérance, de respect et de solidarité. Le collège se définit aujourd’hui comme un espace de liberté et de dialogue entre les différents courants de pensée.


Dans un tel environnement familial, Mário Soares entrait par filiation consensuelle dans une adolescence révoltée et militante, quand Salazar fonda un mouvement de jeunes d’extrême droite : A Mocidade Portuguesa, (La jeunesse portugaise) alors qu’une ultra-gauche fermentait au-delà du parti communiste. Après avoir animé la section jeunesse du parti communiste, Mário Soares adhéra à 19 ans au Movimento de Unidade Democrática. Il était membre du comité central de ce mouvement antifasciste quand il fut arrêté pour la première fois par la police politique en 1946, alors qu’il suivait les cours de l’université de Lisbonne, où il obtint en 1951 une licence en Science historico-philosophique, et soutint en 1957 un doctorat en Droit. Après avoir enseigné quelque temps au Collegio Moderno, il commença une carrière d’avocat, naturellement engagé par vocation idéologique dans la défense des prisonniers politiques. Son activisme véhément lui valut d’être déporté en 1968 par un tribunal militaire à S?o Tomé dans le golfe de Guinée.

Deux ans plus tard, il choisit de s’exiler en France. Admirablement francophone comme tous les Portugais de sa génération, Mário Soares fut chargé de cours à Paris VIII Vincennes et Paris IV Sorbonne, puis partagea son temps entre des cours à la faculté de Lettres de Rennes et un cabinet d’affaires à Paris. Il avait rejoint un mouvement politique portugais en exil, devenant l’un des principaux animateurs de l'Action socialiste portugaise, fondatrice en 1973 du Parti Socialiste Portugais. Il en fut le secrétaire général, participant aux congrès de l'Internationale socialiste dont il fut le vice-président de 1976 à 1986 puis président d’honneur. Il représentait également le Portugal à la Ligue internationale des droits de l'homme.


Victime d'un AVC Salazar fut écarté avec ménagements du pouvoir en 1968, et remplacé le 28 septembre par Marcelo Caetano, qui introduisit un peu de libéralisation politique sans avoir assez d’envergure pour saisir cette opportunité de rétablir la démocratie ni de restaurer l’économie du Portugal. Le Movimento das Forças Armadas, une conjuration de jeunes capitaines de l'armée de Terre entreprit de mettre fin à la dictature de l’Estado Novo, d’instaurer un régime démocratique et d’arrêter les guerres coloniales. Alors que les nations européennes décolonisaient progressivement l’Afrique, Salazar avait obstinément maintenu le dogme de l'unité territoriale du « Portugal continental, insulaire et ultra-marin », « du Minho au Timor ». (Le Minho est le fleuve côtier constituant la frontière naturelle nord du Portugal). Les guerres d’indépendance des colonies africaines, survivance de l’ancien empire lusitanien issu des Découvertes, avaient commencé sous la dictature Salazar en Angola en 1961 et au Mozambique trois ans plus tard. Elles avaient fait 14 000 morts dans les forces armées, 20 000 mutilés, la plupart par des mines, laissé 140 000 traumatisé, et fait quelque 100 000 victimes dans la population africaine. Soutenue par la population, la Révolution des Œillets renversa en douceur le régime salazariste le 25 avril 1974. (Vinte e cinco de Abril)

Trois jours plus tard, Mário Soares débarqua sous les acclamations du « train de la liberté » qui ramenait les exilés politiques à Lisbonne. Il fut aussitôt chargé de faire le tour des capitales européennes pour obtenir la reconnaissance du nouveau régime démocratique portugais, avant d’être nommé ministre des Affaires étrangères. Mário Soares se présentait lui-même comme, je cite « un anticolonialiste assumé ». À peine nommé au ministère, il s’envola pour Dakar dans l’avion du président Senghor, pour y signer un accord de cessez-le-feu avec le futur président du Cap-Vert. Dès 1975, la République Populaire d’Angola, la République Populaire de Mozambique, la Guinée-Bissau, S?o Tomé et le Cap-Vert accédèrent à l’indépendance. En moins d’un an, Mário Soares démantela le plus ancien empire colonial européen dont les Portugais ne voulaient plus.

Élu député de Lisbonne en 1975, la victoire l’année suivante des socialistes aux élections législatives lui valut d’être appelé aux fonctions de premier ministre. Fidèle à son principe selon lequel il faut faire ce que l’on doit, sinon un autre le fera à votre place, déterminé à contenir les tentations confiscatoires des militaires et la pression de communistes, il fit rédiger une nouvelle Constitution considérée comme l’une des plus démocratiques du monde. Il démissionna deux ans plus tard en dénonçant le manque de cohésion des communistes dans la coalition gouvernementale. La majorité parlementaire issue des nouvelles élections législatives de 1983 le ramenèrent au palais de São Benito, résidence du premier ministre. C’est lui qui eut à gérer les conséquences de la décolonisation rapide, dont l’absorption et la reconversion d’un million d’expatriés retour des anciennes colonies.

Pedro Nunes, l’un des grands théoriciens portugais de la navigation écrivit au XVIe siècle, dans son Tratado em defensào de carta de marear quelques lignes qui constituent l’un de plus beaux poèmes sur les découvertes maritimes : « Nous avons découvert d’autres îles, d’autres terres, d’autres mers, d’autres peuples, et plus encore que tout cela, un autre ciel et d’autres étoiles ». Européen convaincu, Mário Soares a ajouté une nouvelle étoile à la constellation de la Communauté Économique Européenne. En redressant l’industrie et l'économie portugaises introverties pour les rendre compétitives avec le Marché commun, et en réformant la filière agricole, il a fait aboutir son vieux rêve, et le processus d'adhésion qu’il avait initié dès 1977. Le 1er janvier 1986, le Portugal est entré dans la CEE. Cette année-là, il fut élu président de la république le 16 février, et prêta serment le 9 mars. Réélu triomphalement en 1991 après un brillant premier quinquennat, il allait rester au sommet de l’État jusqu’en 1996, pratiquant une « présidence ouverte » au plus près des régions.

À la fin de son second mandat, Mário Soares cessa de présider, mais selon ses amis, Dom Mario Primeiro régna plus librement, parcourant le monde pour faire entendre la voix du Portugal au sein du Mouvement européen international, de l’Internationale socialiste, du Comité des sages du Conseil de l'Europe qu’il présida, du Comité promoteur du Contrat mondial de l’eau qu’il présida également, du Club de Rome, du Haut conseil de la francophonie, et de multiples ONG. Élu en 1999 député au parlement européen, il était membre des commissions des affaires étrangères, des droits de l'homme, de la sécurité commune et de la politique de défense. Federico Mayor, directeur général de l’UNESCO voyait en lui en 1998 « l’homme de tous les combats pour les droits de l’homme, la dignité des peuples, la justice et la paix ».


Mário Soares, qui avait suivi l’exemple de son père a transmis la passion politique socialiste à son fils S.E. M. Jo?o Barroso Soares, qui a présidé la municipalité de Lisbonne au moment du changement de millénaire, et a été ministre de la Culture en 2015-2016. Docteur honoris causa de dix-sept universités à travers le monde dont Rennes et la Sorbonne, ses responsabilités et ses engagements politiques inspirèrent à Mário Soares de nombreux articles et publications reprenant ses discours et ses entretiens avec des journalistes, et des ouvrages aux titres explicites comme : Portugal, état d’urgence, Le Portugal bâillonné ou encore Portugal, quelle révolution ? Les convictions de ce socialiste démocrate prônant une mobilisation de l’humanité pour des idées et non pour des profits lui valurent de nombreuses distinctions dont le Prix international des droits de l’homme à New York en 1977, le Prix Robert Schuman à Strasbourg en 1987.


La mer ne pouvait pas échapper aux préoccupations de ce défenseur infatigable des libertés et de la saine gouvernance. La COI, Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO a été fondée en 1960 pour favoriser la coopération internationale et la coordination de programmes dans les domaines de la recherche, la conservation et la protection des environnements marins, l’atténuation des risques, et une gestion maîtrisée des ressources des océans. Au début des années 90, la délégation Portugaise auprès de la COI avait proposé, portée par le président Soares, l'organisation d'une conférence mondiale sur la mer. Approuvée à l'unanimité, elle fut acceptée avec chaleur par l'UNESCO, qui déclara que l’année 1998 serait l’Année internationale des océans. Ce n’était pas une année choisie au hasard, puisqu’elle commémorait le 5e centenaire de l’arrivée de Vasco de Gama à Calicut. Cette année océanique reconnaissait au plus haut niveau des institutions internationales le rôle pionnier du Portugal dans l’ouverture des océans aux nations occidentales. À l’invitation de l’ONU et de l’UNESCO, le président Soares, prosélyte de l’importance des océans pour l’avenir de l’humanité, accepta de présider une Commission mondiale indépendante sur les océans qui présenterait un rapport d’expertise lors d’une conférence qui se tiendrait à la fin de 1998.


L’Année des océans fut matérialisée du 22 mai au 30 septembre par l’Exposition internationale de Lisbonne : Les océans, un patrimoine pour le futur. (Os oceanos : um património para o futuro.) J’ai eu la chance de vivre cette exposition dans des conditions privilégiées, comme chargé de mission pour la mer auprès du commissaire général du pavillon de la France pendant sa conception et son installation, puis comme accompagnateur à partir de Paris de groupes de journalistes et de visiteurs français pendant toute sa durée. J’ai admiré la finesse, l’élégance, l’originalité, l’esthétique, la tendresse, et grâce à cela l’efficacité du message transmis par cette magnifique démonstration de l’âme et du génie Portugais. Mario Soares en avait été l’inspirateur, comme l’Infant Henri avait inspiré les Découvertes.


Le 18 novembre de cette année particulière, l’élection de Mário Soares, président de la Commission mondiale indépendante sur les océans, au titre de membre associé de notre Académie, rendit hommage au succès de son initiative déterminante pour donner aux océans une place majeure dans la réflexion sur l’avenir de la planète. Le président Soares a été reçu dans notre Académie le 19 janvier suivant par le président en exercice, l’ingénieur général du Génie maritime René Bloch, au cours d’une séance exceptionnelle tenue au Musée de la Marine, en présence des ambassadeurs du Portugal auprès de la France, de l’OCDE et de l’UNESCO, et de M. Pierre Mesmer ancien premier ministre et nouveau chancelier de l’Institut. Au cours de son discours de remerciement, le président Soares nous a annoncé la création à venir d’une Agence européenne pour la mer. Je le cite. « Il nous faut accroître notre coopération et adopter une vision commune. Une approche commune aux problèmes de la mer représentera un important facteur d’intégration. C’est afin de contribuer à cette approche que la Commission Mondiale Indépendante sur les Océans a proposé la création d’une Agence Européenne de la Mer. » L’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) a été créée en 2002 à Lisbonne. Sa mission est d’apporter son expertise technique et son assistance opérationnelle pour l’amélioration de la sécurité et de la sûreté maritime, la prévention des pollutions et éventuellement leur traitement.


Notre compagnie a choisi le Portugal pour son voyage d’études du 12 au 22 mai 1999. Notre premier geste a été de saluer notre nouveau confrère. Il nous a reçus le 12 mai au siège de la Fundação Mário Soares qu’il présidait, dont il avait déposé les statuts le 12 septembre 1991.
Dans l’esprit généreux de solidarité et de justice sociale de son fondateur, l’institution a pour objet de promouvoir les actions de formation à caractère culturel, scientifique et éducatif dans les domaines des droits de l'homme, de la science politique et des relations internationales. Nous avons ensuite tenu une séance commune avec l’Academia de Marinha dans ses locaux du prestigieux Edificio da Marinha de Lisbonne, présidée alors par l’amiral Rogeiro Silva d’Oliveira. L’Exposition était malheureusement fermée depuis huit mois, mais notre groupe a au moins constaté la reconversion exemplaire du parc en quartier résidentiel et d’animation culturelle.



L’année 1998 fut donc éblouissante pour le président Mário Soares, pour le Portugal, et pour la prise de conscience de l’enjeu planétaire des océans. En élisant cette année-là le président Soares, l’Académie de marine s’est associée à ce grand élan enthousiaste dont il nous a confié la philosophie en conclusion de son discours. Je le cite : « Nous savons qu’il est impossible de tout faire en même temps, et que nos priorités nationales sont souvent divergentes. Il nous faut donc être modestes, et prendre les mesures qui, si elles ne résoudront pas forcément tous les problèmes, à tout le moins poseront les jalons d’une approche concertée qui pourra un jour mener à une réelle politique marine européenne. C’est dans cet esprit qu’il faut replacer la création d’une Agence Européenne de la Mer. Mais au-delà d’une institution qui n’est qu’une contribution à la création d’une vision maritime européenne, il nous faut susciter une mobilisation de toutes les bonnes volontés de ceux pour qui l’Océan Mondial représente une partie inhérente du patrimoine de l’humanité que nous devons léguer à nos descendants. Dans cet esprit l’Académie de Marine qui compte en son sein tant de personnalités intéressées à l’avenir de notre « continent bleu » se doit de jouer un rôle primordial. »

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