La mer, source de vie pour l'homme

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Innovatrice des techniques


« Chez les peuples les plus sauvages, ce qui a rapport à la navigation dénote un degré d’intelligence que l’on chercherait souvent en vain dans la manière dont ils bâtissent leurs habitations ou subviennent à leurs premiers besoins. »

Amiral Pâris, Essai sur la construction navale des peuples extra-européens, 1843


« Ils ont de très grandes et belles pirogues, avec lesquelles ils naviguent au loin. […] certaines de plus de 16 mètres, qui portent au moins cinquante personnes. […] Leur construction est étrange : elles ont deux coques, séparées l’une de l’autre de la longueur d’une brasse, […] Ces pirogues sont très rapides et remontent bien au vent : notre frégate tenta d’en rattraper une, mais elle lui passa sous le beaupré ».

Pedro de Quiros, 1595 et 1606


« Je crois que ces pirogues sont les bateaux les plus rapides du monde entier […] J’ai essayé moi-même l’une d’entre elles […] je suis persuadé qu’elle aurait pu marcher à la vitesse de 24 nœuds. […] Une de ces pirogues, envoyée d’urgence à Manille qui est éloignée de plus de 400 lieues, fit ce voyage en quatre jours ».

William Dampier, 1686


« Les praos, seuls vaisseaux dont ils se servent depuis des siècles, sont d’une invention qui ferait honneur aux nations les plus civilisées. […] Les Espagnols en racontent des histoires inconcevables, mais ils ne sont pas les seuls témoins de faits extraordinaires […]. Par l’aplatissement de leur côté sous le vent et leur étroitesse, ces praos volants sont capables de serrer le vent de beaucoup plus près que tout autre navire connu. […] Ils ont l’avantage de courir à une vitesse presqu’aussi grande et souvent même plus grande que celle du vent. […] Tous les autres vaisseaux ont la proue différente de la poupe et les deux côtés identiques ; alors que les praos ont la proue semblable à la poupe et les deux côtés différents ; celui qui est au vent est droit et celui qui est sous le vent est courbe. […] Ils ont la commodité d’aller et venir en changeant seulement leur voile et sans jamais virer de bord. »

Commodore George Anson, 1742


« Les pirogues de voyage sont ordinairement doubles et leur grandeur moyenne est celle de nos gros bateaux de mer. […] Dans ces praos, ou pahis, ils parcourent la mer d’une île à l’autre sur plusieurs centaines de lieues, le soleil leur servant de boussole le jour, la lune et les étoiles la nuit.
Tous les ouvrages mécaniques de ce peuple annoncent une adresse peu commune. […] Tout l’équipage était dans l’étonnement en pensant aux outils imparfaits que possèdent ces insulaires ; nous admirions la patience et le travail qu’il leur a fallu pour abattre des arbres énormes, couper et polir les planches et enfin porter ces lourds bâtiments à un si haut degré de perfection. C’est avec une hache et un ciseau de pierre, un morceau de corail et une peau de raie, qu’ils avaient fait ces remarquables ouvrages. »


James Cook, 1771


« Quoique nos deux vaisseaux fissent 7 à 8 milles par heure, ces pirogues tournaient autour d’eux avec la même aisance que s’ils eussent été à l’ancre. »

Bougainville, Polynésie, 1769


« Lorsqu’on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n’est le bon. »

Sénèque


« Plein de joie, le divin Ulysse ouvrit ses voiles. Assis près de la barre, en maître il gouvernait sans qu’un somme jamais tombât sur ses paupières, son œil fixait les Pléiades et le Bouvier, qui se couche si tard, et l’Ourse qu’on appelle aussi le Chariot, la seule des étoiles qui jamais ne se plonge aux bains de l’océan, mais tourne en même place, en guettant Orion ; l’avis de Calypso, cette toute divine, était de naviguer sur les routes du large, en gardant toujours l’Ourse à gauche de la main. Dix-sept jours, il vogua sur les routes du large. »

Odyssée


« Ils regardaient monter en un ciel ignoré,
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles. »


José-Maria de Heredia, 1893


« La navigation obligea de perfectionner l’astronomie et de la comparer à la géographie. »

Anne Robert Turgot


« L’application du pendule aux horloges est un des plus beaux présents que l’on ait faits à l’astronomie et à la géographie. »

Pierre-Simon Laplace


« Nous n’avons pas de cartes françaises pour le long cours : on n’a pas corrigé les erreurs des terres connues qui sont très mal placées, tant en latitude qu’en longitude. […] Nous fûmes fort surpris de voir la terre 50 lieues [155 milles] plus tôt que nous ne pensions suivant la carte manuscrite de Saint-Malo, que nous avions trouvé meilleure que les hollandaises jusqu’au détroit de Le Maire.»

Frézier, ingénieur hydrographe, 1712


Ce n’est en réalité qu’à l’issue du voyage de circumnavigation de l’Astrolabe avec Dumont d’Urville que l’Académie des Sciences avait pu conclure que « la grande précision des tables astronomiques et celles des instruments peuvent donc faire regarder le problème des longitudes en mer comme résolu. »

Académie des Sciences, 1832


« Comme je ne me fiais pas à mes mesures astronomiques, j’avais en plus effectué une navigation à l’estime ; chaque jour, je notais le nombre de milles que j’estimais avoir fait dans la direction donnée par la route au compas. »

Alain Bombard, Naufragé volontaire, (1953)


« Après le capitaine, le pilote est la seconde personne du navire […]. Il ne bouge jamais de sa charge à la poupe à voir toujours son aiguille et sa boussole, et il y a un second pilote pour le soulager. »

François Pyrard, 1611


« Le gouvernail d’étambot comporte deux dispositifs essentiels. L’un est le pivot, l’autre la « barre ». […] L’invention vient du Nord, de ces mers difficiles sur lesquelles des marins astucieux affrontent chaque jour des courants violents et des passes dangereuses. La Flandre et l’Angleterre connaissent le gouvernail d’étambot dès les années 1180. Il apparaît en 1242 à la poupe du navire qui figure sur le sceau de la ville hanséatique d’Elbing, près de Gdansk. Le Portugal et la Castille y viennent au XIIIème siècle, peut-être après les constructeurs bayonnais. L’Italie et l’Aragon n’en useront qu’au XIVème siècle.

Jean Favier, Les Grandes Découvertes, 1991


Dans l’archipel des Fidji, au milieu du XXème siècle, « même les indigènes sachant se diriger au compas (certains ont leur brevet de capitaine de cabotage) n’emportent jamais avec eux de compas sur une pirogue. Pour eux, les bateaux européens sont des bateaux de femmes, les pirogues sont des bateaux d’hommes. »

R.P. Jean Neyret, Pirogues océaniennes, 1962


« Ils distinguent toutes les étoiles par des noms particuliers ; ils connaissent dans quelle partie du ciel elles paraîtront durant chacun des mois où elles sont visibles sur l’horizon ; ils savent aussi, avec plus de précision que ne le croira peut-être un astronome d’Europe, le temps de l’année où elles commencent à paraître ou à disparaître. »

James Cook, dans le Pacifique


« Les gens instruits de cette nation ont une nomenclature des constellations les plus remarquables ; ils en connaissent le mouvement diurne et ils s’en servent pour diriger leur route en pleine mer. Leur boussole est le cours du soleil pendant le jour et la position des étoiles pendant les nuits.
« […] Aoturu, après avoir attentivement considéré le ciel, nous fit remarquer l’étoile brillante qui est dans l’épaule d’Orion, disant que c’était sur elle que nous devions diriger notre course et que, dans deux jours, nous trouverions une terre abondante […].
« Au reste, il nous avait nommé la veille en sa langue sans hésiter la plupart des étoiles brillantes que nous lui montrions ; nous avons eu depuis la certitude qu’il connaît parfaitement les phases de la lune et les divers pronostics qui avertissent souvent en mer des changements qu’on doit avoir dans le temps. »


Bougainville, dans le Pacifique


« Cette connaissance du ciel était tellement inhérente à leur culture que les Polynésiens ne purent l’expliquer, quand on le leur demanda. Ou peut-être ne le voulurent-ils pas […]. Pour eux, ils étaient dans et sous le ciel, qui leur était familier et lisible depuis toujours. Chaque endroit présentait un paysage étoilé particulier : un alignement horizontal de deux étoiles précises signifiait qu’ils étaient chez eux. Si cet alignement penchait vers le nord, c’est qu’ils étaient trop au sud. Ou l’inverse. »

Marie-Françoise Péteuil, Ciel d’îles, 2003


« Bien que je n’aie jamais pu comprendre comment ils y parvenaient, il est indéniable que de tels hommes sont capables de prédire le temps qu’il fera, avec une précision telle qu’elle peut être enviée par les services météorologiques de n’importe quel gouvernement. »

Nordhoff, The Journal of the Polynesian Society, 1931

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