La coutume a établi que la section est composée d’officiers de marine bien que les statuts de l’Académie n’en fasse pas une obligation. Parmi ses membres, on trouve tout naturellement des commissaires et des médecins de marine.

Du fait que l’Académie de marine est placée sous la tutelle du chef d’état-major de la Marine, la section est dans une position particulière par rapport aux autres. Ses travaux concernent en effet un domaine qui se trouve sous la responsabilité de cette autorité. Ils ne s’en poursuivent pas moins dans le cadre d’un dialogue franc et constructif. Les hauts représentants de l’état-major viennent d’ailleurs chaque année exposer les projets, les réalisations et les préoccupations de la Marine.

La section participe également aux études de l’Académie dans les domaines de l’action de l’État en mer, de la navigation et des aspects juridiques des divers espaces marins.

La section est composée de représentants des secteurs maritimes publics ou privés dont elle reflète la diversité. Par tradition, l’expression « Marine marchande » recouvre des domaines divers (marine de commerce, pêches maritimes, construction navale, professions associées) .

Le terme « plaisance » concerne toutes les activités nautiques qui ont aussi un aspect industriel et commercial.

Tous ces secteurs déterminent l’activités professionnelle d’un ensemble de personnes oeuvrant à la mer ou à terre et exerçant des métiers très différents mais qui sont liés par leur rapport à la mer, ce rapport étant partagé par ceux qui trouvent dans la navigation un moyen d’évasion et d’épanouissement.

Par ses études , la section s’attache à suivre l’évolution économique et sociale des industries maritimes et elle réfléchit aux défis dont elles sont l’objet dans le contexte concurrentiel de l’économie mondialisée.

Son objectif principal est de contribuer à une meilleure connaissance du fait maritime.

Le domaine de compétence de la section est celui des conséquences pour les activités maritimes et navales des évolutions scientifiques, techniques et technologiques.

La section suit la mise en œuvre et la valorisation des avancées techniques dans les arsenaux, les chantiers navals, les entreprises de transport maritime et les sociétés d’exploitation des fonds marins.

Ses membres sont aussi très attentifs à ce que soit maintenue au plus haut niveau la formation des ingénieurs spécialisés. Les données de l’économie maritime et l’actualité ont conduit la section à s’intéresser ces dernières années au développement des activités pétrolières « off-shore », au transport maritime des gaz liquéfiés, aux paquebots de croisière et, dans le domaine militaire, à la propulsion nucléaire et aux systèmes d’armes Elle s’est d’autre part intéressée à la réforme de la Direction des constructions navales et au rôle des sociétés de classification ainsi qu’aux conditions assurant des bonnes collaborations internationales.

Les membres de la section sont des spécialistes de la connaissance physique et biologique de l’océan, de la maîtrise de sa cartographie et des moyens de se positionner à sa surface et dans ses profondeurs. Ce domaine, d’une dimension historique remontant à l’Antiquité, est très marqué par la modernité et notamment par la technique spatiale et l’informatique.

Celle-ci rend possibles la modélisation et la prévision de l’évolution des masses océaniques ; elle permet de condenser les connaissances dans des cartographies numériques. Les satellites d’observation fournissent une vision globale et continue des océans et les satellites de navigation permettent un repère spatio-temporel d’une précision inégalée sur toute l’étendue de la planète.

Les travaux de la section contribuent à mettre en valeur le rôle majeur que joue l’océan dans le système climatique et à justifier que son étude conditionne la compréhension de l’effet des activités humaines sur le climat de la Terre.

Les origines diverses de ses membres, marins, peintres, gens de lettres, universitaires, permettent à la section une ouverture sur des mondes variés qui constituent un riche domaine de culture maritime. Cette diversité donne à la section les moyens d’assurer sa mission propre au sein de l’Académie de marine qui est de contribuer à la conservation du fait maritime dans la mémoire collective de la nation et d’assurer sa présence dans l’acquis culturel des Français.

A ce titre, ses membres sont particulièrement attentifs à toutes les manifestations qui concourent à cet objectif et notamment à la parution des ouvrages à thème maritime, quel que soit leur objet et leur nature.

Eux mêmes y contribuent activement par leurs publications personnelles, leur participation aux congrès et colloques spécialisés, leur présence dans nombre d’expositions et salons de peinture. Ils assurent ainsi un contact permanent de l’Académie avec le public intéressé par ces événements.

La section, qui est composée de juristes de diverses disciplines, de praticiens de l’économie maritime, d’économistes et d’experts de l’administration et de la gestion des entreprises et des ports, est concernée par tous les aspects juridiques et économiques des activités dont la mer est le cadre, le support ou l’objet. Elle les étudie de ce double point de vue.

Ce domaine englobe le droit maritime et le droit de la mer ainsi que les aspects commerciaux des industries maritimes. Il comprend la navigation, les communications et transports maritimes, l’exploitation des ressources marines et sous-marines, les utilisations militaires, scientifiques ou autres des espaces maritimes, la protection et la préservation de l’environnement marin.

Entrent aussi dans le champ de ses préoccupations les questions relatives aux conditions d’utilisation et à l’aménagement des différentes zones maritimes nationales et internationales ainsi que celles concernant la mise en valeur du milieu marin et des espaces côtiers.