Refondateurs

                   

Le port de Fedalha (Mohammedia)



HERSENT Georges (1865-1950)

Ingénieur de l’Ecole centrale des Arts et Manufactures – entrepreneur de travaux publics maritimes
Nommé membre titulaire en 1921. Président en 1948-1949

Membre de l’Académie des Sciences Coloniales (1925). Président en 1936

Sorti en 1886 de l’Ecole Centrale, il entra dans la société Castor et Hersent fondée en 1856, dirigée alors par son père Pierre-Hildebert Hersent, spécialisée dans les grands travaux portuaires et maritimes et dans l’exploitation des ports. Il fut alors associé à la construction et à l’exploitation des ports de Lisbonne et de Bizerte et la construction de l’arsenal de Sidi Abdallah, travaillant également à un projet de tunnel sous la Manche. Il prit avec son frère Jean la direction de l’entreprise à la mort de leur père en 1903. Responsable de la recherche des études et de l’extension des travaux à l’étranger, il lança des chantiers en Pologne, en Grèce, au Portugal, en Afrique et en Amérique du Sud. En France, la société Hersent participa à la construction du bassin et de la digue du Homet à Cherbourg, des grands bassins de radoub de Toulon, de quais à Dunkerque et à Bordeaux. Eventuellement en coopération avec Schneider et la Société des Batignolles, elle construisit la jetée de Bizerte, les ports de Casablanca, de Safi et de Dakar. Georges Hersent fonda et exploita les ports de Punta Alta en Argentine, de Rosario à Fuerteventura (Iles Canaries) et, à la demande de Lyautey, de Fédala (Mohammedia) au Maroc en 1913, auquel il était très attaché. Il avait créé et présidait la Compagnie franco-marocaine de Fedalha et la Compagnie du port de Fédala. Il fut élu président de la Société des Ingénieurs civils de France en 1948.

Partisan militant du principe des ports autonomes, il écrivit des livres, des rapports et des articles visionnaires sur l’avenir des institutions et sur l’adaptation des ports à l’accroissement prévisible du trafic maritime et du tonnage des navires, dont La République argentine, son présent et son avenir (1904) La mise au point de notre outillage maritime (1904 et 1920), La réforme de l’éducation nationale (1917), Prix Fabien de l’Académie Française), Le Paris de demain (1924), La bataille économique (1931) sur la crise de 1929, Les hydrostrades de l’avenir (1950) sur les transports fluviaux.
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