Travaux d'études et de prospective

Réflexion de l'Académie de marine sur la prévention des catastrophes maritimes (PCM)

Conséquences des naufrages de l’Erika et du Prestige.
Etude et recommandations adressées aux responsables maritimes.

Avril 2003

L’Académie s’est demandé pourquoi nos côtes étaient si souvent et fortement polluées alors qu’il y a beaucoup moins d’accidents que par le passé.
Elle a étudié les mesures préventives prises par les USA, mais a du admettre que les conditions, géographiques notamment, n’étaient pas les mêmes.
Elle s’est interrogée sur la possibilité de supprimer le transport des produits pétroliers lourds, recommandant que toutes les parties prenantes s’attachent déjà à les diminuer.
Constatant l’évolution des transports des hydrocarbures dans les dernières décennies, elle a recommandé que l’on vise à réduire la prolifération des « parties » à ce transport, pour plus de transparence.
S’agissant de la responsabilité des États dans l’octroi de leur pavillon, elle recommande que les dispositions de la Convention sur les droits de la mer soient effectivement appliquées. A propos du débat sur la simple et double coque, elle a « démystifié » cette dernière solution en rappelant que, de toute façon il fallait en améliorer la surveillance et la maintenance, tant par les sociétés de classification que par les services de l’État du port.
En ce qui concerne les équipages, elle considère qu’il faut améliorer les contrôles de l’application des conventions en la matière, dont STCW.
Abordant la question des lieux de refuge, elle a recommandé une expertise approfondie des navires en avarie, l’accès au dossier de classification et la possibilité de calculs en temps réel.
En substance, l’Académie considère qu’il y a assez, voire trop, de règles administratives, que beaucoup de règles ne sont pas appliquées, notamment en ce qui concerne la construction, la surveillance et la maintenance des coques des navires.

Publication C&M 1, 2003-2004

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