Éloge

Séance du 15 novembre 2017

Eloge du capitaine de vaisseau Claude Huan

Cet éloge est prononcé en présence de Madame Huan et de sa famille par Michel L’Hour, conservateur du Patrimoine, successeur du commandant Huan dans la section Histoire, lettres et arts.
« Nombre d’entre vous savent, comme moi, combien il peut être singulier de prononcer l’hommage d’un homme auquel, certes, l’on a succédé dans notre Académie mais que l’on n’a guère connu sinon par la lecture de certains de ses ouvrages qui font au demeurant référence parmi les historiens.
J’ai eu toutefois en cette démarche l’extrême honneur et l’infini plaisir de bénéficier, Madame, de votre bienveillance puisque vous avez accepté de me recevoir, de me donner accès à des papiers personnels de Claude Huan et de votre famille, et finalement de m’entretenir plusieurs heures durant de l’homme avec lequel vous avez partagé une part significative de votre vie. J’ai pu ainsi, grâce à vous, connaître un peu mieux l’homme privé et approfondir ce faisant mes connaissances de l’homme public. Croyez bien que je vous en sais infiniment gré et j’en suis par la même fort gêné car, Madame, vous parlez de cet homme si magnifiquement bien qu, n’eût été la tradition de notre compagnie, vous auriez bien plus légitimement que moi été fondée à témoigner aujourd’hui de l’homme exceptionnel qu’était Claude Huan.
Las ! Cette mission m’échoit bien que je ne craigne pour ma part de n’être en vérité qu’un exégète bien modeste de cette trajectoire publique et privée foisonnante et remarquable qui fait l’honneur de notre humanité. Je vous prie donc par avance, vous et votre famille, de bien vouloir me pardonner si je ne suis pas toujours à la hauteur de la tâche.
Claude Huan est né le 4 juin 1924 en Seine-et-Marne à Coulommiers, ce qui lui faisait dire avec humour « Je suis né dans un fromage… ». Il était le deuxième enfant d’une famille qui en compta trois et dont l’origine est à rechercher dans l’antichambre de Rouen, à Lyons-la Forêt, dans le Vexin Normand. Son père, que la guerre de 14-18, la bataille de Verdun et six longues années sous les drapeaux avaient détourné de sa passion pour l’architecture était alors directeur d’une imprimerie auquel le liait étroitement son ascendance maternelle et dont bon nombre d’entre nous ont de manière presque subliminale conservé le souvenir tant son nom a peuplé les publications de notre enfance. Il s’agissait en effet de l’imprimerie Brodard et Taupin, spécialiste des publications scolaires et universitaires, dont le partenariat dès 1923 avec le Groupe Hachette fera, de 1953 à 2007, l’imprimerie de référence du Livre de Poche. Par inclination personnelle peut-être, par éducation à coup sûr puisqu’il fréquentera comme pensionnaire, de 9 à 18 ans, le collège religieux Saint-Aspais de Melun réputé pour sa discipline, Claude Huan développera très tôt un goût particulier pour une certaine retenue, sinon une relative austérité dont quelques-uns d’entre vous ont gardé le distinctif souvenir.
Mais ce garçon pudique et généreux est à 17 ans déjà un homme de conviction qui ne se laisse pas dicter son destin. A sa sortie de Saint-Aspais, en 1941, il prépare donc Navale à Jeanson de Sailly puis quitte finalement Paris en février 1943 pour passer en Espagne afin, dit-il, de poursuivre la lutte et d’éviter le Service du Travail Obligatoire.
Aidé par des paysans qui favorisent sa traversée des Pyrénées et son entrée illégale en Espagne, il est finalement arrêté le 17 avril 1943 par la police espagnole et transféré à la prison de Saragosse où il entreprendra, à 19 ans, avec quelques camarades, une grève de la faim pour protester contre les conditions d’internement qui leur sont réservées. Ce combat farouche contre l’arbitraire, la bêtise administrative ou l’injustice, qui s’affirmera presque chez lui comme une marque de fabrique, porte ses fruits puisqu’il est rapidement remis à la Croix Rouge et ne tarde pas à rejoindre Setubal au Portugal d’où il s’embarque pour Casablanca où il s’engage très vite dans la marine. En octobre 1943 il y passe et réussit le concours délocalisé d’entrée à Navale d’où il sort aspirant pour un stage de trois mois sur l’escorteur L’Eveillé avant d’être affecté sur le cuirassé Richelieu récemment refondu aux Etats-Unis.
C’est à bord de cette unité qu’en février 1945 il gagne l’océan Indien et côtoie bientôt l’Extrême-Orient où fait rage la lutte contre l’empire japonais. C’est à cette époque qu’il va véritablement connaître les soubresauts ravageurs de la guerre, les affrontements en mer, la fin du croiseur japonais Haguro et surtout les attaques de pilotes kamikazes qui lui laisseront une très forte impression. De son séjour dans la région, où il sera le témoin privilégié de l’effondrement de la puissance japonaise marquée par la reddition des forces japonaises à Singapour, le redressement de l’autorité française en Indochine mais aussi et surtout l’explosion de la bombe d’Hiroshima, Claude Huan gardera de fait un souvenir si fort que cet homme si authentiquement réservé, si farouchement avare d’anecdote sur sa vie passée, acceptera pourtant à plusieurs reprises de le commenter.
A l’automne 1945 il est volontaire pour accompagner le corps de troupe chargé d’assurer la reprise de Saigon. Il y découvre intimement les horreurs de la guerre, les blessés, les morts, la torture mais en fin d’année il se porte volontaire pour demeurer en Indochine et quitte à cette occasion le Richelieu pour rejoindre la deuxième flottille fluviale des fusiliers marins qui assure la sécurité sur le Mékong. Il commande d’abord la chaloupe armée La Chimère avec laquelle il rejoint des groupes combattants qui luttent contre les Viets et les réfractaires japonais dans le nord de la Cochinchine. Blessé au bras en mai 1946, il entre en convalescence au Cambodge où il visite les temples d’Angkor puis une partie du Laos avant d’être affecté en juillet 1946 sur l’aviso Savorgnan de Brazza.
Il hante alors le Tonkin pour traquer les pirates de la baie d’Along puis participe à des opérations dans le golfe du Siam puis sur Haiphong avant de revenir en France à Lorient en juin 1947 via Pondichéry, Karikal, Aden, Suez et Alexandrie.
Désigné à son retour pour le Centre de Formation de la Marine à Pont Réan, il en sort volontaire pour embarquer « aux sous-marins ». C’est ainsi qu’il rallie en octobre 48 le sous-marin Bouan, ex U-510 de la Kriegsmarine lancé à Hambourg en 1941.
Mais la Marine n’a rien oublié de l’expérience indochinoise de Claude Huan et dès le printemps 1950 il est désigné pour repartir vers Indochine où la guerre continue. Ce retour vers Saigon sera sans doute l’un des voyages les plus pénibles de sa carrière. Officiers alcooliques, hommes indisciplinés choisis pour cette mission par des services qui ne cherchent qu’à s’en débarrasser, voyage sans fin puisque, embarqué à Toulon sur un bâtiment désigné pour transporter les équipages nécessaires à l’armement de six bâtiments américains placés en réserve à Seattle et destinés au service en Indochine, Claude Huan se voit contraint de traverser l’Atlantique à petite vitesse jusqu’à Philadelphie, puis les Etats-Unis, au prix d’un long voyage en train via Chicago et San Francisco, et finalement le Pacifique jusqu’en mer de Chine, via Honolulu et le site martyr de Pearl Harbor. Seul trait de lumière dans cette période si sombre, l’escorte dont il bénéficie, sur le dernier tronçon, de l’aviso Francis Garnier, commandé par le capitaine de frégate Dartigues dont il se plait, dans ses mémoires privées, à rappeler le souvenir d’un officier brillant.
De Saigon, un quadrimoteur le ramènera en deux jours à Paris où il reçoit sa deuxième affectation à bord d’un sous-marin. Il s’agit cette fois du Blaison, ex U-123 lancé à Brème en 1940, qu’il accompagne à Mers el-Kébir et Casablanca, où il fera la connaissance de Pierre Guillaume, le fameux crabe-tambour, avant de se porter candidat à l’Ecole des Armes Sous-Marines qu’il intègre en octobre 1951 à bord du Suffren à Toulon. Il est affecté à l’issue, en septembre 1952, sur le sous-marin Millé, ex U-471 lancé en 1943 à Kiel pour la Kriegsmarine.
Nommé commandant en second en décembre 1952, il restera trois ans à bord du Millé dont je ne saurai manquer à cette occasion de rappeler qu’il porte le nom du Lieutenant de Vaisseau Georges Millé, commandant du sous-marin Protée porté disparu en décembre 1943 avec tout son équipage et trois marins britanniques au large de la côte française, sous-marin dont j’ai moi-même, ces dernières années, expertisé à trois reprises l’épave retrouvée en 1995 par 124 m de fond au large de Cassis.
Nommé en septembre 1954 au Centre d’entrainement de la Flotte à Toulon, Claude Huan est alors chargé de rechercher des informations sur le comportement des sous-marins soviétiques durant la guerre, mission qui deviendra l’une des passions de sa vie et qui l’amènera à apprendre successivement l’allemand et le russe pour accéder à la documentation originale disponible, de même qu’il avait appris seul l’espagnol durant son séjour de 1943 dans les geôles franquistes.
Désigné pour prendre le commandement du sous-marin La Sultane en septembre 1955 il navigue activement en Méditerranée avant d’être affecté en septembre 1956 au deuxième Bureau de l’Etat-Major Général à Paris où il est chargé de suivre le développement des flottes sous-marines dans l’ensemble des grandes marines mondiales. Il s’y intéresse plus particulièrement au développement des sous-marins soviétiques mais aussi aux sous-marins américains à propulsion nucléaire, dont il obtiendra, à la plus grande stupéfaction de sa hiérarchie, des plans complets… « Grâce à une astuce… » commentera-t-il. Et l’on n’en saura pas plus !
Cette mission d’enquête sur l’univers des sous-marins ne le quittera plus, devenant somme toute son cœur de métier, ce qui lui vaudra d’ailleurs en 1959, alors qu’il vient d’être nommé commandant du sous-marin Le Marsouin, l’un des regrets, sinon l’une des blessures secrètes de sa vie. Pressenti en effet par le SDECE pour être nommé attaché naval à Moscou il rejoint à l’automne 1959 « la piscine », boulevard Mortier, mais la procédure s’interrompt après quelques mois sous le prétexte, particulièrement étrange quand on connaît la carrière de Claude Huan, d’un « manque de discipline intellectuelle ». Cet étonnant commentaire n’est sans doute qu’un prétexte qui dissimule de fait que dans l’univers paranoïaque des mondes secrets qui s’affrontent à l’époque des deux côtés du rideau de fer, on se méfie peut-être surtout de ses trop bonnes connaissances de la flotte sous-marine russe et des relations par trop privilégiées qu’il entretient avec le monde soviétique.
Aussitôt désigné commandant en second de l’aviso-escorteur Amiral Charner, alors en période d’essai, il propose des modifications de structure de passerelle qui seront adoptées sur tous les bâtiments de la série, ce dont, écrit-il sans plus de commentaires, «… je suis fier ».
Capitaine de corvette en janvier 1962, il est nommé commandant en second de la 2e Escadrille de Sous-Marins de l’Atlantique où il s’attachera pendant deux ans à améliorer considérablement la vie des équipages, car la générosité et l’attention aux autres sont incontestablement deux traits prééminents du caractère de Claude Huan. On notera que, durant cette même période, son intérêt qui ne se dément jamais pour les submersibles le conduira à enquêter en Norvège sur la navigation des sous-marins sous la glace.
En janvier 1965 il est nommé directeur du port de Lorient puis il est affecté au Centre d’Expérimentation du Pacifique… où il ne se rendra en vérité jamais puisque dans l’intervalle l’organisation du CEP est modifiée et qu’on lui propose en lieu et place le commandement de l’Unité Marine à Dakar ; poste qu’il envisage d’abord de refuser car ces fonctions l’éloignent de ses bien-aimés sous-marins.
Il finit cependant par se rendre aux arguments de la Direction du personnel militaire et rejoint Dakar en 1965 comme directeur du port militaire. Il y veillera aussi aux destinées du Yacht-Club dont il occupe alors la fonction de Président, ce qui lui donne l’opportunité de maintes navigations sur les côtes du Sénégal. Lors de ce séjour, il se montre curieux de tout et surtout de son environnement géographique qu’il parcourt volontiers en arpentant par le fleuve ou la route les vastes espaces africains jusqu’à la Mauritanie, le Niger, le Mali ou la Guinée.
Dakar sera sa dernière affectation purement marine puisqu’en février 1968 il est détaché au ministère de l’Economie et des Finances, dans le cadre d’une rénovation du dispositif douanier de surveillance maritime du littoral français. Il y constate vite qu’il y a tout à faire : programme de construction, de formation des cadres, d’entretien, d’organisation des patrouilles… Il s’emploie sans tarder à la tâche et ne renoncera jamais en dépit des difficultés nombreuses qu’il rencontrera dans ses fonctions. Ses propositions courageuses et légitimes de réforme sont en effet souvent mal comprises et peu soutenues du politique quand elles ne sont pas simplement rejetées par un personnel qui se complait dans un cercle d’habitudes opérationnelles dont le manque d’efficience est pourtant cruellement constaté par tous. L’évolution cependant se fait et les résultats de la surveillance douanière en mer s’améliorent sensiblement ce qui justifiera le maintien de Claude Huan au sein du ministère de l’Economie et des Finances jusqu’en juin 1984, date à laquelle, atteint par la limite d’âge, il quitte ce ministère, non sans avoir été successivement promu capitaine de frégate en janvier 1969, puis capitaine de vaisseau en octobre 1974.
Observateur très fin et de longue date de la vie sociale et militaire, il a de sa longue carrière laissé dans certains papiers personnels auxquels, Madame, vous m’avez donné accès, des analyses ciselées du monde qui l’entoure. Dans ses écrits qui portent à l’évidence la marque d’un esprit indépendant, peu soucieux de plaire et encore moins de flagorner, il se montre capable tout aussi bien de porter un regard intéressé sur l’environnement socio-culturel indochinois que de livrer à la manière d’un Saint-Simon une analyse sans concession sur les entités qu’il a servies, leurs modes de fonctionnement ou leurs chefs. Alternativement laudateur ou critique, d’une objectivité à l’évidence exigeante, il n’hésite en effet jamais à rappeler l’attitude des uns ou des autres, à dénoncer les blocages et les réticences au changement qu’il observe autour de lui voire à commenter, dans des propos que j’ai trouvés pour ma part parfois encore tragiquement d’actualité, la sclérose de certains services. En cela il fait à coup sûr œuvre d’historien, profession pour laquelle il éprouve de longue date une grande appétence et qui nourrira désormais ce que l’on pourrait appeler sa seconde vie, celle d’un historien maritime dont l’expérience et le savoir font internationalement référence.
Il est l’auteur en effet de très nombreux articles spécialisés publiés dans diverses revues françaises et internationales et d’un nombre significatif d’ouvrages, dont trois dédiés aux submersibles soviétiques, le premier L’énigme des sous-marins soviétiques, paru dès 1959 aux Editions France-Empire, le dernier La marine soviétique, édité chez Marine Editions en 2002.
Cette compréhension de la « flotte rouge », terme que j’emploie volontiers ici car c’est le titre même qu’il a donné à son second ouvrage publié en 2000, ne tournera pas à la mono-passion puisqu’il a aussi publié dans l’intervalle une monographie consacrée au Croiseur sous-marin Surcouf, parue en 1996, et une vaste somme toute entière dédiée aux sous-marins français dont les premier et second tomes Les sous-marins français, 1918-1945 et Les sous-marins français, 1945- 2000, ont successivement été édités chez Marines Edition en 1995 et 2010. Il avait au demeurant entrepris de rédiger un troisième opus sur Le début des sous-marins, 1880-1918, sans parvenir à y mettre le mot fin avant sa disparition le 18 octobre 2016 alors même qu’il avait déjà rassemblé toute la documentation pour le faire et qu’il en avait déjà rédigé une soixantaine de pages…
Madame, mes très chers amis, telle fut, esquissée à grands traits, la longue et fascinante trajectoire publique de notre confrère Claude Huan. A cette esquisse « officielle » j’aurais pu, j’aurais dû… ajouter que ce titulaire de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite, de la Croix de Guerre, avait aussi été moult fois décoré, de la Médaille de la Résistance, des Evadés, des Engagés Volontaires, des Déportés et Internés, des blessés de guerre ou du Combattant Volontaire, ainsi que de plusieurs médailles commémoratives (Médaille Commémorative de la guerre 1939-1945, Médaille Commémorative Indochine 1945, ou Médaille Coloniale avec barrette Extrême-Orient) mais, toutes ces choses dites, il demeure que des pans entiers de la personnalité de l’homme privé persiste à nous échapper, cette personnalité secrète qui au-delà des ombres exerce aujourd’hui encore sa fascination sur le chercheur en sciences humaines que je m’efforce d’être. Car, et nous le savons tous intimement, un homme c’est, je crois, bien autre chose qu’une succession de fonctions civiles ou militaires, bien autre chose qu’un empilement d’ouvrages ou d’articles, fussent des publications qui partout font référence, bien autre chose enfin que des médailles militaires ou civiles glanées au fil d’une vie d’aventures et d’abnégation toute entière dédiée au service de sa patrie.
Et, à coup sûr, Claude Huan n’échappe pas à ce constat. Ainsi, l’homme auquel nous souhaitons rendre aujourd’hui hommage était certes tout ce que j’ai énoncé mais il faudrait rappeler aussi que c’était un travailleur passionné que nul obstacle ne semblait détourner de son objectif. C’était un homme de culture au sens le plus noble du terme. Doué d’une grande curiosité intellectuelle, attentionné, fidèle en amitié, attentif à ceux qui l’entourent, gourmand des voyages car assoiffé de découvertes, ce taiseux qui avait arpenté le monde des océans était aussi un homme de la terre attaché à ses racines et curieux de l’histoire de ses ancêtres. Sa confrontation en Indochine avec l’extrême horreur de la guerre, les violences, la torture, ne l’avait pas détourné de l’homme mais elle lui en avait montré la face sombre et l’avait définitivement convaincu qu’il n’y a nulle part de héros mais partout des victimes.
C’est un peu ce témoignage qu’il n’a cessé paradoxalement de nous transmettre dans sa description scrupuleuse des hommes valeureux et des machines de guerre. C’est là l’éducation qu’il a transmise à ses enfants et c’est le souvenir de cette philosophie de la vie, je l’ai constaté, qu’il laisse si vivant à sa famille. C’est donc de cet homme-là je crois qu’il aurait souhaité que nous puissions conserver la mémoire. Celle d’un homme du siècle à la pensée rigoureuse, à la générosité non dénuée de panache et ouvert aux autres.
C’est en tout cas l’homme que j’ai découvert grâce à vous, Madame, et c’est donc l’homme dont je garderai le souvenir pour la vie…

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