Refondateurs

Albert Sébille Paris (1921)

Ile de France (1927)


DAL PIAZ John (1865-1928)

Armateur
Nommé membre fondateur en 1921

Membre de l’Académie des Sciences Coloniales (1925), vice-président de l’institut colonial.

Licencié en droit, il entra en 1888 à la Compagnie Générale Transatlantique en qualité de commis puis rapidement de secrétaire du président Eugène Pereire. D’une distinction et d’un charisme exceptionnels, il en devint secrétaire général, administrateur et directeur général, puis président en 1920 au décès du président Pellerin de Latouche. Il engagea la compagnie dans une compétition avec les Britanniques fondée sur le prestige, mettant en service des paquebots innovants : Paris achevé en 1921 dans un style art-déco de transition, et Ile de France en 1927, un navire mythique d ‘une nouvelle génération. Il fonda la même année la Société Transatlantique Aérienne, qui catapultait des hydravions sur l’Ile de France pour gagner un jour dans l’acheminement du courrier postal. L’expérience fut abandonnée après une quinzaine de catapultages car la concurrence transatlantique s’orientait vers des paquebots capables de traverser en un jour de moins. Les projets allemands et britanniques le conduisirent à lancer en 1926 l’idée d’un nouveau paquebot qui serait le plus grand, le plus beau et le plus rapide sur l’Atlantique. C’était le futur Normandie. Les négociations techniques et financiers venaient de commencer en 1828 quand il mourut subitement.

Ami de Lyautey, le résident général l’encouragea à diversifier les activités de la compagnie pour dynamiser le Maroc, en y développant des réseaux d’hôtellerie et de tourisme. Il fonda la Société des Voyages et Hôtels Nord, Africains, dont la C.G.T. était l’actionnaire principal. La chaîne fonda en particulier le Palais Jamaï à Fez et la célèbre Mamounia à Marrakech. Puis s’étendit en Tunisie et en Algérie dont il était depuis 1865 administrateur de la Banque centrale.

Il avait présidé le consortium Les Armateurs Français en 1919 pour exploiter la flotte de navires cédés par la Grande-Bretagne au sortir de la Première Guerre mondiale. Il présida le Comité central des Armateurs de France, le Bureau Véritas, le comité d’action économique et douanière. Il était membre des conseils supérieurs de la marine marchande, du tourisme et des travaux publics, ainsi que de l’union centrale des arts décoratifs.7


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